Phénomène du porta potty : Quel avenir pour la jeune fille en quête du gain facile ?

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Vendredi 27 Mai 2022 à 22:23 | Lu 409 fois


Le phénomène du Porta Potty semble être la facette la plus rude et brutale de la prostitution. Les jeunes filles avides du gain facile se déshumanisent au plus fort degré pour de l'argent. Quel est l'origine du phénomène ? Quel impact réel sur la société ?


Le phénomène de Porta Potty en vogue chez les jeunes filles africaines




L'origine, du phénomène du porta potty remonte à 2015.
Des rumeurs de modèles acceptant d’effectuer des actes sexuels profondément scatologiques et fétichistes en échange de grosses sommes d’argent sont apparues en ligne depuis environ 2015.
C’est autour de décembre 2015 qu’apparaît la notion de « Dubaï Porta Potty » sur le forum anglophone. d'échange d'images 4chan. Donc en un mot , il s’agit de milliardaires de Dubaï offrant de l’argent aux femmes en échange de sexe, y compris des actes sexuels frisant la décence africaine. Plusieurs de ces aventures ou des témoignages ont même fait le tour des réseaux sociaux. Le 24 avril 2019, Redditor Dhall 15 a fait une publication sur les femmes revenant de Dubaï qui sentent mauvais (repris par plusieurs sites en ligne dont afrikbuzz.com, doingbuzz.com ).

Potty Porta, lecture culturelle en terme de mœurs.
La plupart des personnes citées ou suspectées dans cette macabre affaire constitue une frange de la jeunesse africaine et particulièrement la jeune fille. La grande question reste : « existe-t-il dans la culture africaine des comportements se rapportant plus ou moins au Potty Porta ? ». Si l’on part de sa définition selon laquelle les jeunes filles s’adonnent à des pratiques sexuels peu orthodoxes pour le profit financier, l’Afrique en est très loin. Toutefois dans la plupart des régions africaines, il a existé au plan culturel des danses au cours desquelles des jeunes filles aux rondeurs remarquables exhibent leur postérieur devant des hommes. (Le mapouka en Côte d’Ivoire ou le Baïkoko au Kenya). Ces danses réveillaient les sensations des hommes. Mais cela était juste pour l’animation des soirées et le plaisir des yeux. Ce n’était pas des richissimes dont l’objectif serait d’animaliser la femme. Les hommes en quête de compagne pouvaient profiter pour faire leur choix afin de valoriser cette belle créature à travers le mariage. Cela n’avait donc aucun rapport avec la recherche du profit financier. L’Africain croit en la richesse par la sueur du front et non celle des fesses. « Travaillez, prenez de la peine : C’est le fonds qui manque le moins. » (Jean de la Fontaine – Les fables de la Fontaine).
Partant de là, le Potty Porta constitue un acte de dépravation et d’immoralité, une sorte de chosification de l’être humain selon la culture africaine.

Les organismes internationaux de droits humains devraient se saisir de ce dossier.
L'impact psychosocial du Potty Porta, c'est qu'en 2018, le taux de chômage en Côte d’Ivoire est grandissant, selon un rapport de la Bad tel que repris par eventnewstv.tv. Les gouvernements se succèdent et les promesses électoralistes tardent à venir. La jeunesse n’y croit plus. Une chanson de l’artiste Kérozen DJ donne ce refrain « le bonheur que tu cherches là, ça dépend de toi… ça y est dans ta main ». Alors chacun s’approprie selon ses convictions personnelles les recommandations de cette chanson à succès du zouglouman. (Il faut réussir. On ne peut plus attendre l’État). Mais comment ? Par quels moyens ? A quel prix? L’initiative privée n’est pas subventionnée. Si certains s’en sortent de la manière la plus décente, d’autres par contre utilisent la petite porte.
Si ce n’est pas la traversée de la Méditerranée avec son corollaire de pertes en vies humaines ou la cybercriminalité, c’est le Potty Porta. Accepter de se faire déféquer dans la bouche pour de l’argent, il faut voir pour croire.

Norbert Nkaka

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